La joie à la ferme

Hugo à la ferme, il a du travail et aussi parce qu'il est là.  À cause des vaches.   À la ferme et il est à la ferme.  Hugo.  Avant, il était pas à la ferme mais il avait aussi un travail mais pas autant de travail mais il ne faut pas comprendre qu'Hugo à la ferme cumule plus d'emplois que Hugo à la ville parce qu'après tout, c'est la même personne mais il est pas au même endroit et il reste le même dans son coeur et ses petits yeux doux.  Et tout ça l'épuise.  À cause des vaches.  Hugo, il trouve ça dur, de travailler autant. Par contre, les vaches ne sont pas épuisées.  Et elles étaient toujours là.  On dit pas ''Les vaches à la ferme" parce que c'est sous-entendu.  ''À la ferme".  Les vaches citadines vivent dans l'anonymat.  On ne les entend pas.  On ne les voit pas.  Et il rit quand même.  Hugo à la ferme.  Pas l'anonymat.  Hugo, il aime ça, la ferme parce que là-bas, les oeufs et le lait sont abordables et les omelettes se mangent à la douzaine.  Les vaches le savent et elles font une banderole de joie pour Hugo et les omelettes volent dans tous les sens , tout ça par hasard.  Car, qu'on l'accepte ou non, la grange, c'est un milieu de vie. Les petits clowns le savent et ils vivent là parce que ils aiment vivre dans des milieux de vie.  Les clowns font rire les vaches et les omelettes et ça amuse beaucoup Hugo à la ferme.