Le chalet de Pero-Ximo

C'est la place où on mange des mouches noires avec du ketchup sauvage. Mais ça serait pas drôle si les mouches devenaient géantes et qu'elles voudraient manger parce qu'il faudrait se cacher des mouches et vivre en cachette

23 janvier 2006

La vie du bouc

Il a pas assez de manger dans sa bouche. La bouche du bouc. Le bouc qui mange. Qui mange du manger. Du manger qui manque dans sa bouche. Mais là, il y en a pas assez. Le bouc a une bouche. Il a mis du manger dedans. Mais il y a pas assez de manger. Le bouc s'en rend compte. Il se rend compte qu'il y a pas assez de manger dans sa bouche. Il a peur. Peur de mourir. Mourir de faim. Parce qu'il a pas assez de manger dans sa bouche. Soudain, il ne s'en rend plus compte. Qu'il a pas assez de manger dedans sa bouche. Après, il s'en rend compte. Il a peur. Peur de mourir. Mourir de faim. Il crie. Il crie. Il crie la bouche ouverte. Parce qu'il peut pas crier la bouche fermée. Sa bouche est ouverte, pas fermée. Un mouche va voir dans sa bouche. Sa bouche ouverte. Parce qu'il crie. Il crie. Il crie. Il ne crie plus. Parce qu'il a plus de souffle. Parce qu'il crie depuis longtemps. Il ferme la bouche. Parce qu'il ne crie pas. Pas parce qu'il a plus peur. Peur de mourir. Mourir de faim. Mais la bouche enferme la mouche. La bouche visitée par la mouche. Pas la bouche de la mouche. Le bouc mange la mouche, pas sa bouche. Il est pas capable de manger sa bouche. Le bouc n'a plus peur. Ensuite, c'est la joie. Il rit. Le bouc, pas le manger.

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